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Tecnologie

Tout ce que vous devez savoir sur le Digital Services Act (DSA) et son impact sur les réseaux sociaux et les plateformes en ligne

Le Digital Services Act entre en application à partir du 25 août 2023

Le Digital Services Act (DSA) est un règlement européen adopté en juillet 2022 qui vise à protéger les internautes européens des dérives du numérique. Ce texte a des implications concrètes sur l’utilisation quotidienne des réseaux sociaux, des moteurs de recherche et des sites d’e-commerce. Certaines de ses dispositions entrent en vigueur dès ce vendredi pour des géants tels que Meta, Amazon, Google, TikTok ou Twitter.

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1. Amélioration de la modération des contenus

Le Digital Services Act met l’accent sur la nécessité pour les plateformes de mieux modérer les contenus illégaux qui circulent sur leurs services. Les réseaux sociaux, les sites d’e-commerce et les plateformes vidéo devront grandement faciliter le signalement par les utilisateurs des contenus problématiques tels que les menaces, la pornographie, le terrorisme, le cyberharcèlement ou les insultes. Les utilisateurs auront également le droit d’être informés des suites données à leur signalement.

Le texte européen vise également à protéger les internautes des erreurs de jugement des modérateurs. Ainsi, les utilisateurs devront être notifiés lorsque l’une de leurs publications est supprimée, que la visibilité de leur compte est réduite ou que certaines fonctionnalités leur sont retirées. De plus, les plateformes devront expliquer les raisons de ces décisions. Les internautes auront la possibilité de contester les sanctions et de demander un nouvel examen de leur dossier.

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2. La désactivation des flux personnalisés et des recommandations

Le DSA impose aux réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Pinterest, TikTok et Instagram de proposer une alternative au fil d’actualités personnalisé. Actuellement, les contenus sont sélectionnés et hiérarchisés par des intelligences artificielles en fonction du profil de l’internaute, ce qui peut rendre ces services addictifs et conduire à la diffusion de contenus de plus en plus extrêmes. Les utilisateurs européens auront désormais la possibilité de désactiver ce flux personnalisé. Ils ne verront alors que les publications des comptes auxquels ils sont déjà abonnés, classées dans l’ordre chronologique.

Sur TikTok, le changement sera encore plus important. Les utilisateurs pourront choisir de remplacer le redoutable fil « Pour toi », composé de vidéos finement sélectionnées en fonction de leurs intérêts, par les vidéos les plus populaires en France. Cette mesure vise à faciliter la déconnexion de l’application chinoise.

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3. Interdiction du ciblage publicitaire basé sur des critères sensibles

L’examen du Digital Services Act au Parlement européen a suscité des débats intenses sur l’interdiction de toute forme de publicité ciblée sur internet, sauf si l’internaute le désire. Finalement, le texte final ne vise qu’à interdire certaines formes de ciblage publicitaire jugées trop dangereuses. Ainsi, il est désormais interdit de cibler les internautes en fonction de leurs opinions politiques, de leur religion, de leur orientation sexuelle, de leurs origines ethniques ou de leur état de santé.

Le DSA interdit également le ciblage publicitaire hautement personnalisé chez les internautes de moins de 18 ans. Les annonceurs auront toutefois la possibilité de cibler le public adolescent en fonction de leur âge et de leur pays de résidence, sans aller plus loin. Cette mesure vise à protéger les mineurs des publicités inappropriées tout en permettant aux annonceurs de continuer à atteindre cette audience de manière responsable.

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4. Transparence des systèmes de recommandations

Les systèmes de tri des contenus des plateformes numériques sont souvent méconnus des internautes. Le DSA impose aux services en ligne de faire preuve de transparence en expliquant le fonctionnement de leurs algorithmes de recommandation dans un langage clair et accessible à tous. Les utilisateurs pourront ainsi comprendre pourquoi ils voient certains contenus et pourquoi d’autres sont mis en avant.

Google a déjà pris des mesures en publiant un site appelé « Centre pour la transparence » où il détaille les paramètres et les facteurs qui influencent les résultats de recherche et les recommandations sur ses différentes plateformes. Meta a également publié un guide détaillé expliquant comment ses intelligences artificielles classent les stories et affinent la sélection des publications sur le fil d’actualité.

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