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L’amibe : Une parasite extrêmement rare mais redoutable, avec un taux de mortalité de 95%.

Naegleria fowleri, un organisme microscopique redoutable

L’amibe mangeuse de cerveau, connue scientifiquement sous le nom de Naegleria fowleri, est un organisme microscopique qui se développe dans les eaux douces et chaudes des lacs, des rivières, des sources géothermales et même dans certaines piscines mal entretenues. Cette amibe peut causer une infection grave du cerveau chez l’homme, appelée meningo-encéphalite amibienne primitive.

Les modes de transmission de l’amibe

L’infection se produit lorsque l’amibe pénètre dans le corps humain par le nez. Cela peut se produire lors de la baignade, lorsque de l’eau contaminée entre dans les narines. Une fois à l’intérieur du corps, l’amibe remonte le long des nerfs olfactifs jusqu’au cerveau, provoquant une inflammation et des lésions graves. Les premiers symptômes apparaissent généralement entre un et neuf jours après l’infection.

Les symptômes de l’infection

Les symptômes de la meningo-encéphalite amibienne primitive sont souvent confondus avec ceux d’une méningite bactérienne, ce qui rend le diagnostic difficile et retardé. Les premiers signes comprennent des maux de tête sévères, de la fièvre, des nausées et des vomissements. À un stade plus avancé, on observe une raideur de la nuque, une altération de l’état mental, voire des hallucinations, pouvant évoluer vers un coma.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic de cette infection est souvent confirmé après la mort du patient, ce qui souligne l’importance d’une intervention précoce pour augmenter les chances de survie. Le traitement repose sur une combinaison de médicaments, mais son efficacité reste limitée. Seuls quatre survivants ont été enregistrés sur les 154 cas recensés aux États-Unis depuis 1962. Parmi ces survivants, certains ont subi des dommages cérébraux irréversibles.

Prévention de l’infection

La meilleure stratégie pour lutter contre cette amibe redoutable est la prévention. Éviter l’exposition à l’eau contaminée est essentiel pour réduire les risques d’infection. Il est recommandé de ne pas mettre la tête sous l’eau lors de la baignade et d’éviter les activités à risque, telles que les plongeons. Les autorités sanitaires soulignent également l’importance de maintenir une bonne qualité de l’eau dans les piscines et de respecter les mesures de désinfection appropriées.

Les cas en France et aux États-Unis

En France, un seul cas d’infection par l’amibe mangeuse de cerveau a été recensé en 2008. Il s’agissait d’un enfant de 9 ans décédé après s’être baigné dans un bassin alimenté par une source d’eau chaude en Guadeloupe. Aux États-Unis, depuis 1962, 154 cas ont été enregistrés, principalement dans les États du Sud les plus chauds, mais de nouveaux cas sont signalés dans des régions plus au nord, probablement en raison du changement climatique.

Les perspectives face à l’amibe mangeuse de cerveau

Les chercheurs s’inquiètent de la propagation potentielle de cette amibe redoutable vers des régions plus froides à mesure que le climat se réchauffe. Des études montrent déjà une augmentation des cas dans des États plus au nord des États-Unis, tels que le Minnesota, l’Indiana et le Kansas. Il est donc essentiel de sensibiliser le public aux risques associés à cette amibe et de mettre en place des mesures de prévention efficaces pour éviter toute infection.

La meningo-encéphalite amibienne primitive reste une maladie rare, mais sa gravité et sa mortalité élevée nécessitent une vigilance accrue et des mesures de prévention adéquates pour protéger la population contre cette amibe mangeuse de cerveau redoutable.

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