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Trucs et astuces

Optimiser la ventilation de votre maison : le moment idéal révélé par une étude

Avoir une maison bien ventilée est essentiel pour maintenir un environnement intérieur sain et agréable. Mais savez-vous vraiment quand est le meilleur moment pour aérer votre demeure ? Une étude récente de l’Université Polytechnique de Madrid a mis en lumière des recommandations précieuses sur la façon d’optimiser la ventilation naturelle afin de réduire au maximum la concentration de polluants provenant de la circulation routière à l’intérieur des bâtiments.

L’importance d’une ventilation adéquate

La qualité de l’air intérieur a un impact direct sur notre santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’exposition à la pollution atmosphérique est liée à un risque accru de certains types de cancer, de diabète, de détérioration cognitive, de maladies neurologiques et de naissances prématurées. Un des principaux polluants règlementés pour protéger la santé est le dioxyde d’azote (NO2), qui revêt une importance particulière dans les environnements urbains comme Madrid en raison de la forte densité du trafic routier, l’une de ses principales sources d’émission.

Le moment idéal pour aérer votre maison

D’après l’étude de l’Université Polytechnique de Madrid, pour obtenir une réduction maximale de la concentration de polluants provenant du trafic, la ventilation naturelle devrait être réalisée pendant les heures où les concentrations de polluants atmosphériques sont les plus faibles, en évitant les heures de pointe du matin et du soir.

Réduire les concentrations près des fenêtres

Une façon de favoriser la ventilation naturelle dans les milieux urbains serait de réduire les concentrations de polluants à proximité des fenêtres, par exemple en mettant en place des mesures pour diminuer le trafic autour des bâtiments, en particulier dans les zones abritant des populations sensibles comme les hôpitaux, les écoles ou les maisons de retraite. Lorsque ce type de mesures n’est pas possible, il serait intéressant de promouvoir l’utilisation de systèmes permettant une gestion intelligente de la ventilation naturelle des bâtiments (c’est-à-dire pendant les heures où la qualité de l’air extérieur est la plus favorable), ainsi que l’utilisation de moteurs moins polluants.

Photo Freepik

Ventiler pendant les heures creuses

Les experts recommandent de ventiler votre maison de préférence le matin tôt ou tard le soir, lorsque les températures sont plus fraîches. Cela permet de renouveler l’air sans perdre trop de chaleur. Dans les climats plus froids, l’idéal est d’ouvrir une fenêtre ou une porte pendant quelques minutes, puis de la refermer pour éviter une fuite de chaleur excessive.

Les bénéfices d’une ventilation régulière

Une ventilation adéquate ne se limite pas à réduire la concentration de polluants. Elle apporte de nombreux autres avantages pour la santé et le confort.

Meilleure qualité de l’air intérieur

Plusieurs études ont montré que la ventilation était associée à une réduction des symptômes respiratoires et à une amélioration de la qualité de l’air intérieur. L’air frais aide à diminuer la concentration de composés organiques volatils, de dioxyde de carbone, de poussières et d’allergènes.

Prévention de l’humidité et du développement des moisissures

En plus de renouveler l’air, la ventilation permet de prévenir l’accumulation d’humidité, limitant ainsi la prolifération des moisissures et des champignons, nuisibles pour la santé.

Élimination des odeurs indésirables

La ventilation facilite également l’élimination des odeurs désagréables, contribuant à un environnement plus agréable.

Meilleure concentration et prévention de la somnolence

Dans les pièces dédiées au travail ou aux loisirs, une ventilation adéquate aide à prévenir la somnolence et les maux de tête liés à l’air vicié, favorisant ainsi la concentration.

Le « syndrome du bâtiment malsain »

En 1982, l’OMS a défini le « syndrome du bâtiment malsain », un ensemble de malaises et de maladies causés ou aggravés par une mauvaise ventilation. Touchant au moins 20% des occupants, les symptômes peuvent inclure l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, la sécheresse de la peau et des muqueuses, l’érythème cutané, la fatigue mentale, les maux de tête et les vertiges, une recrudescence des infections des voies respiratoires supérieures, des difficultés respiratoires, des changements de goût et d’odorat, et des nausées.

Ce syndrome affecterait environ 30% des bâtiments modernes, en raison principalement d’une mauvaise ventilation.

Ventiler et nettoyer en temps de COVID-19

Bien que l’efficacité de la ventilation contre le virus du COVID-19 ne soit pas clairement établie, les experts recommandent de maintenir une hygiène « exagérée, voire un peu névrotique » dans la maison. Cela passe par la désinfection des chaussures, le lavage régulier des vêtements portés à l’extérieur, et la désinfection des courses et du réfrigérateur, en particulier du congélateur où le virus pourrait persister pendant des mois.

Une fois ces mesures de nettoyage effectuées, la ventilation peut être réalisée comme d’habitude, non pas pour évacuer le virus, mais pour assainir l’air de manière générale.

En résumé, pour optimiser la qualité de l’air dans votre maison, il est recommandé de ventiler régulièrement, de préférence le matin tôt ou tard le soir, en évitant les heures de pointe de la circulation routière. Cette pratique apporte de nombreux bénéfices pour la santé et le confort, tout en prévenant les risques liés à une mauvaise ventilation. En période de pandémie, la ventilation doit s’accompagner d’un nettoyage approfondi de votre environnement domestique.

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